II / COUP DE FOUDRE

Tout à vraiment commencé ce soir où Angelo et moi discutions d'un endroit où je pourrais vivre ailleurs que chez ma tante après mon divorce. Il me proposa de vivre chez lui. Gabriel ne m'aimait plus, il n'aimait d'ailleurs plus personne. Son frère, Carlo, disparu, son boulot quitté après des années de loyaux services, il plongeait dans la dépression. Je n'avais plus qu'un ami au monde :

Angelo
dévoué et prêt à m'écouter, me soutenir dans mes épreuves, me guider.

Très vite, je lui fis des confidences, très vite, il devint mon ami, un ami qui dès le premier regard échangé tombait follement amoureux de moi.

Il m'écrivait d'ailleurs ceci avant que notre aventure commence :

Si j’avais pu, je t’aurais ouvert les bras
J’aurais mis tout l’amour du monde dans nos corps réunis,
Je n’aurais jamais desserrés mes doigts, pour te garder près de moi,
Mais je n’ai pas pu…je n’ai pas eu le droit de faire ainsi

Si j’avais pu, j’aurais parcouru ton corps de tracés délicats,
J’aurais exploré ta peau en devenant le satin qui te protège
J’aurais embrassé chaque pore de ton Être en émoi
Mais je ne pouvais pas, je n’ai pas eu le droit au solfège

Angelo 
 
Je n'étais pas amoureuse de lui, mais sa chaleur et sa générosité m'apportait un certain équilibre. Il devint très vite mon amant. Même hésitante, il fallait que je me vide la tête de tous ces encombrements et, honnêtement, j'aimais me laisser aller au plaisir de la chaire, je me devais d'être en adéquation avec moi, Gabriel était à des années lumières, Angelo était là. Il faisait, c'est vrai, une grosse entorse à ses principes en batifolant avec la "femme" de son frère de cœur, mais à ce moment là, il chassait cela de sa tête sans en éprouver le moindre remords et moi non plus, je n'en avais aucun de me laisser aller avec lui.

Son romantisme et sa douceur ont tôt fait de me charmer même si lorsqu'il s'absentait le souvenir de mon amour pour Gabriel me revenait de temps à autres. Avec Angelo, j'oubliais le reste du monde tant il comblait le moindre de mes désirs. Lorsqu'il me proposa d'aller vivre chez lui en attendant que Gabriel aille mieux, je le fis sans hésiter.

"Tu surgis parfois de nulle part, mais quand tu es là c’est vrai que j’illumine. Tu as la douceur et la fougue de la lambada quand en un slow tu réponds à des questions que je pose et puis, que nos regards devinent... 
«je t’aime» a été deviné puis tut, puis dit... j’ai pourtant tellement envie que tu la sentes cette vague là qui me prend dans la bouche et jouit entre mes deux lèvres, deux pétales de fleurs. Viens me parler, tu me manques, sans toi je me sens plus fragile de ce qui me tourmente. Et si je t’aime mal, je t’aime déjà un peu, assez pour penser à toi aussi fort que je te veux. Margot"

Partager ma vie avec Angelo m'était bénéfique, plus nous étions complice, plus je tombais amoureuse. Faire la connaissance de son frère et sa femme, de sa mère me donnait l'impression d'en être et j'aimais cette sensation. Gabriel s'éloignait doucement de mes pensées...

"Angélo
si tu veux,moins il est là, plus je me rapproche de toi plus je veux qu'il revienne et que vous vous aimiez. Je me dis que ce sera le seul moyen pour moi de mettre une fin à ma spirale
si il tarde a venir,je vais penser qu'il te vole a moi
alors qu'en vérité, c'est l'inverse. Je voudrais modérer mon attachement pour toi, j'y arrive pas

Margot
Quelque part ça me fait le même effet, je me dis que s'il ne revient pas, je vais t'aimer plus et avoir l'impression de te tromper. Partir parce qu'il est là, c'est dégueulasse pour toi même si j'ai du mal à lui résister ça fait pas correct

Angelo
voilà, j'ai l'impression peu a peu qu'on devient...un couple."

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